Improviseur ou planificateur, quel type de voyageur êtes-vous ?

Publié le : 01 décembre 20226 mins de lecture

Quel type de voyageur êtes vous ? D’un côté, il y a ceux qui, comme nous, aiment se balader avec un sac à dos sans avoir une idée précise de l’endroit où aller ou de la manière de se rendre quelque part, et qui s’en remettent donc à la chance, et de l’autre, il y a ceux qui planifient méticuleusement tout, des hôtels réservés des mois avant de partir, à la voiture de location, aux visites programmées des lieux d’intérêt et qui repartent avec une belle valise avec tous les vêtements pliés de belle manière.

De cet échange de plaisanteries est née l’idée de nous raconter qui nous sommes et pourquoi nous voyageons, chacun à sa manière. Bref, un moyen comme un autre de savoir quel type de voyageur nous sommes : improvisateur ou planificateur ? On n’a jamais caché le fait qu’on est quelqu’un qui aime les voyages en sac à dos et le bricolage, mais ce n’est pas tout.

Le style de voyage reflète le style de notre vie

On croit fermement que, tout d’abord, le style de voyage reflète le style de notre vie et notre vie a toujours été, par définition, un grand désordre. S’il y a une force supérieure qui régit tout, cette force dans notre cas est la désorganisation totale. On fait partie de ceux qui prêchent toujours bien et sont bons pour expliquer comment organiser un voyage de bricolage, sauf qu’ensuite ils sèment le mal et leur voyage n’est jamais organisé.

Ce n’est pas notre faute, ça a toujours été comme ça : en résumé, quand on n’est pas capable de s’organiser, on n’est pas capable, point barre.

On est de ceux qui achètent ponctuellement des guides 6 mois avant de partir et les ouvrent pour la première fois alors qu’on est déjà placé dans l’avion, juste pour passer ces dix heures de vol intercontinental qui nous séparent de la destination.

Nous sommes de celles qui ont une pile monstrueuse de vêtements sur la chaise à côté du lit, de ces piles dont même le chat a peur de s’approcher et je suis de celles qui, lorsqu’elles reviennent d’un voyage, n’ont pas au moins la moitié de ce qu’elles ont apporté avec elles : ou on l’a perdu, ou on l’a donné en cadeau ou on l’a échangé. Nous admettons qu’une fois, on l’a même volé, c’est-à-dire que par erreur, dans le dortoir de l’auberge, on a pris une chemise en pensant que c’était la notre, mais on a réalisé en rentrant chez nous qu’elle faisait 5 tailles de plus.

Aujourd’hui encore, on rit à l’idée que le type à qui on l’a volé par inadvertance a reçu en échange mon T-shirt Hello Kitty, acheté par désespoir dans un marché improbable en Chine.

On a une idée de l’itinéraire à suivre quand on part

Sur les forums, sur les réseaux sociaux et sur divers blogs de voyage, on trouve des idées très intéressantes et de nombreux noms de lieux inconnus qui captent notre attention et qu’on note toujours sur un bout de papier froissé qu’on emporte avec soi.

On a pris des bus à la volée et d’autres qu’on a manqués, on n’a presque jamais réservé d’auberges et on n’a jamais dormi dans la rue, on a vu beaucoup d’endroits et beaucoup d’autres qu’on a mis de côté à contrecœur. Et chaque fois qu’on est revenu d’un voyage, on a toujours été heureux de ce qu’on avait vécu, donc on pense que c’est bien.

Cette désorganisation est la chose la plus amusante dans notre façon de voyager

De la même manière que dans la vie normale on n’aime pas avoir des rendez-vous fixes, quand on va quelque part on n’aime pas devoir voir quelque chose à tout prix, devoir suivre des horaires ou avoir des plans : on préfère « perdre notre temps » à errer nez à nez dans les marchés locaux, se perdre dans les rues, changer d’itinéraire à la dernière minute et aller dans des endroits dont on n’imaginait même pas l’existence avant de partir. Ce faisant, on a découvert des endroits inimaginables comme la vallée de Jiuzhaigou.

Mais cette façon de voyager, ce n’est pas seulement de pouvoir aller où et quand on veut, c’est aussi et surtout de pouvoir s’arrêter. Traverser un village inconnu et s’arrêter une nuit de plus pour respirer un coucher de soleil qui sent la mer, s’arrêter pour voir la vie normale d’un village ordinaire, s’arrêter pour écouter une histoire que quelqu’un a à raconter. Voyager sans hâte, savourer chaque minute et la vivre comme si à cet instant il n’y avait rien d’autre, comme si on ne devait pas partir à tout prix pour aller ailleurs.

Beaucoup de gens disent que de cette façon on rate beaucoup de choses à voir, non seulement on ne s’en inquiète pas, mais on pense aussi que pour chaque chose qu’on a manquée, on en a sûrement trouvé une autre et que, de toute façon, ne pas avoir vu tout ce qu’il y avait à voir est une bonne excuse pour revenir tôt ou tard. Et puis on pense vraiment que le sens du voyage est le voyage lui-même et non une liste de choses à faire et à voir.

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